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Chez les macronistes, les réactions au lancement par plusieurs de leurs (ex) camarades du «collectif social-démocrate» oscillent entre bienveillance et une certaine indifférence. Selon plusieurs sources, l’initiative des figures de «l’aile gauche»™ Sacha Houlié et Stella Dupont, alliées à d’ex-socialistes et autres non-alignés, n’a pas fait l’objet de discussions au niveau du groupe EPR qu’ils ont quitté. «Ça ne fait pas trop parler en interne, indique une figure des troupes de Gabriel Attal. Il n’y a pas de discussions dans nos boucles, les gens ne se demandent pas : “Oh là là, qui va partir ?” Ça n’inquiète pas plus que ça.»
Among the Macronists, the reactions to the launch by several of their (ex) comrades of the "social democratic collective" oscillate between benevolence and a certain indifference. According to several sources, the initiative of the "left wing" ™ figures Sacha Houlié and Stella Dupont, allied with ex-socialists and other non-aligned parties, was not the subject of discussions at the level of the EPR group they left. "It's not too much talked about internally," says a figure in Gabriel Attal's troops. There are no discussions in our loops, people don't ask, 'Oh my, who's going to leave?' It doesn't worry more than that."
La direction du groupe, elle, n’a rien à redire à la participation de certains de ses membres (et apparentés) à ce collectif hors de ses murs : «C’est un non-sujet, ils sont libres. Ça ne pose pas de problème parce que la question n’a pas été soulevée. Si ça posait problème, la question aurait été soulevée.» CQFD. Un véritable groupe parlementaire, qui ne voit toujours pas le jour, n’aurait évidemment pas suscité la même clémence.
The group's management, for its part, has nothing to say about the participation of some of its members (and relatives) in this collective outside its walls: "It's a non-issue, they are free. It is not a problem because the issue has not been raised. If it was a problem, the question would have been raised." CQFD. A real parliamentary group, which has still not seen the light of day, would obviously not have elicited the same leniency.
Président de la commission des affaires européennes, Pieyre-Alexandre Anglade ne participe pas à l’aventure mais la voit d’un bon œil : «Un collectif, ce n’est pas un groupe. C’est très bien si des collègues se parlent et cherchent à bâtir des ponts dans cette Assemblée ultra divisée.» Député proche d’Emmanuel Macron, David Amiel juge lui aussi «pas du tout incompatible» cette simili-double appartenance : «Je trouve même que cela peut être utile de maintenir des passerelles entre la gauche républicaine et nous.» Le député de Paris, qui a «toujours été favorable aux initiatives transpartisanes», indique qu’il «n’aurait aucune difficulté» à cosigner avec eux des amendements à l’avenir.
Pieyre-Alexandre Anglade, chairman of the European Affairs Committee, is not taking part in the adventure but sees it in a positive light: "A collective is not a group. It's very good if colleagues talk to each other and try to build bridges in this ultra-divided Assembly." David Amiel, a deputy close to Emmanuel Macron, also considers this quasi-double membership "not at all incompatible": "I even find that it can be useful to maintain bridges between the republican left and us." The Paris MP, who has "always been in favour of transpartisan initiatives", says that he "would have no difficulty" in co-signing amendments with them in the future.
Personne n’y voit en tout cas une «démarche hostile» à leur encontre ni de ligne politique en opposition franche à la leur, ajoute notre premier élu. Qui y voit surtout un avantage : «Il y a une partie du groupe à qui ça ne déplaît pas de pouvoir tacler le gouvernement. C’est un allié supplémentaire dans la quête de victoires sur le budget de Michel Barnier. Parfois, les ennemis de mes ennemis sont mes amis.» «Socle commun», mon amour…
In any case, no one sees it as a "hostile approach" against them or a political line in direct opposition to theirs, adds our first elected official. He sees it above all as an advantage: "There is a part of the group that doesn't mind being able to tackle the government. He is an additional ally in the quest for victories over Michel Barnier's budget. Sometimes the enemies of my enemies are my friends." "Common base", my love...
Pourquoi, alors, ne sont-ils pas plus nombreux ? «C’est comme quand vous êtes en maillot de bain au Touquet ou en Normandie : la plage est belle, vous avez trop envie de vous baigner mais vous savez qu’une fois dans l’eau, ça ne va pas être très agréable. Donc vous attendez un peu… aussi pour voir comment s’en sortent les copains.» L’heure du grand bain n’a pas encore sonné.
Why, then, are there not more of them? "It's like when you're in a swimsuit in Le Touquet or Normandy: the beach is beautiful, you want to swim too much but you know that once in the water, it's not going to be very pleasant. So you wait a bit... also to see how my friends are doing." The time for the deep end has not yet come.